Personne n’est plus attaché à sa liberté que le cycliste d’ultra longue distance Manivelle, alias Matthieu Lifschitz. Il vient de terminer l’épreuve Two Volcanoes Sprint, une course cycliste sans assistance en Italie, et a pas moins de trois courses Transcontinental Races à son actif, ainsi que de nombreuses randonnées. Mais comme le reste du monde, Matthieu va passer beaucoup de temps à la maison cet hiver.
C’est pendant ce temps d’arrêt, entre la préparation de ses itinéraires sur komoot et le prochain déconfinement, qu’il a bien voulu répondre à quelques-unes de nos questions sur sa passion pour l’aventure, ses projets pour l’année prochaine et son aventure en bikepacking la plus mémorable à ce jour (sans surprise, un parcours boueux en Géorgie du Sud). Matthieu en a profité pour partager les photos et les itinéraires de son aventure dans une Collection komoot que vous pouvez revivre ici.


Décrivez-vous en trois mots :

Enthousiaste, têtu, curieux.

Quelle est la chose la plus étrange que vous ayez mangée pendant un ride ?

C’était en République Tchèque durant la Transcontinental No6 : un sandwich mou au pain humide avec de la viande froide ressemblant à de la cervelle recomposée. Je n’ai pas osé aller jusqu’au bout.

Quel est le plus gros couac vestimentaire que vous ayez vu ou vécu dans votre vie de cycliste ?

À mes débuts, quand j’ai confondu déperlant et étanche. J’ai très vite assimilé la différence et ne me suis plus fait avoir par la suite.

Qu’est-ce qui vous motive à sortir et à explorer ?

Incontestablement la curiosité.

Freins à disque ou sur jante ?

Disques !

Pouvez-vous nous parler de votre voyage le plus épique à ce jour ? Où êtes-vous allé ? Avec qui étiez-vous ? Qu’est-ce qui l’a rendu si mémorable ?

C’était en Georgie. J’y suis allé afin de réaliser un reportage pour le magazine 200 en compagnie d’Alain Puiseux, le rédacteur en chef. Nous avons été conseillé par une amie originaire du pays pour concevoir notre route qui allait de Tbilissi à Batumi en passant par les petites routes du sud. Là-bas c’est la montagne, et en octobre la neige recouvrait déjà les sommets voir parfois les routes. Tout y était différent, la langue et son alphabet singulier, l’attitude des habitants chaleureuse mais pas pesante, ces routes et ces lacs d’altitude aux montagnes arrondies par le vent, les vestiges de l’ancienne emprise Russe sur le pays… Ce fut un dépaysement complet, autant linguistique que topographique dans une météo photogénique à souhait qui a rendu cette épique traversée si mémorable.

Pour l’avenir, quels sont vos projets pour les prochains mois ou l’année prochaine ?

Cet hiver sera consacré à un retour aux sorties locales afin de mieux les documenter. J’avais déjà longuement photographié ma région il y a quelques années mais c’est le moment de reprendre le temps de sortir avec mon appareil photo et immortaliser ce qui fait la beauté de mon incroyable terrain de jeu, le grand sud. Que ce soit sur des terrains all-road ou des parcours de randonnée sur route, j’ai à cœur de remettre à jour mes archives.
Malgré la situation sanitaire, 2020 a été pour moi une nouvelle étape sur les courses de longue distance en autonomie, qui est ma discipline de prédilection, une profonde passion. J’ai réussi en trois épreuves majeures (la Route du Diable, La Born to Ride et la Two Volcano Sprint) à confirmer mes progrès et à franchir un nouveau palier physique.
J’ai hâte de mettre en pratique ces qualités et d’essayer de faire encore mieux en 2021.
Pour cela j’ai visé trois ou quatre courses :
— Race through Poland
— Three Peaks bike race
— Trans Pyrénée Race No2 (Lost Dot)
— Two Volcano Sprint 2021
Tout cela sera ponctué comme chaque saison par des reportages pour le magazine 200 ainsi que des expéditions pour Café du Cycliste avec qui je travaille depuis plusieurs années et qui m’emmène régulièrement sur de drôles d’aventures comme la série des “Due” ou des Zinzins de Turini.

Quel est l’élément le plus inhabituel de votre caisse à outils ?

Un petit bout de “tissu” tressé en carbone qu’un mécanicien suisse m’a donné lors de la TCRNo7. Je ne sais pas encore vraiment à quoi il me servira mais c’est le genre de petit élément qui le jour où il trouve son utilité, devient indispensable. J’avoue que c’est surtout devenu plus une sorte de gri-gri qu’autre chose.

Quel a pour vous changé la donne dans la pratique du cyclisme

L’explosion du bikepacking. Au final, c’est toute une communauté qui s’est éloignée des courses pro traditionnelles pour assumer un vélo tantôt loisir, parfois sportif, mais toujours sous l’angle de l’aventure.

Pourquoi recommandez-vous komoot ?

Pour sa facilité d’utilisation et ses suggestions d’itinéraires, permettant de découvrir de petites routes dans sa région.
Mais également pour son interface permettant de constituer de superbes Collections et de créer une base de données pratique et visuelle pour tous les utilisateurs.

Dans le climat actuel, où il est toujours compliqué de sortir en gros groupe par exemple, comment utilisez-vous komoot pour alimenter votre envie d’aventure ?/p>

En planifiant ! Rester optimiste est essentiel, si l’on peut être parfois contraint de rester à la maison, c’est le moment idéal pour peaufiner ses cartes, explorer virtuellement de nouveaux tracés et ainsi être prêt pour de nouvelles aventures.
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